Cultures numériques
dans l’enseignement

2. A partir de l’actualité


2.2.2 Les réponses

  1. Quand  a été créé ce mouvement ?

Il est né aux USA en 2003, mais est connu surtout à partir de 2006 et 2008.

  1. Quels sont ses principaux « faits d’armes » ?

Ils restent assez discrets jusqu’en 2008 où ils entrent dans l’activisme.

  • Lutte contre les scientologues (vidéo de Tom Cruise que l’église de scientologie a voulu  faire disparaître de la toile) (en 2008)
  • Aide à la révolution tunisienne (en 2011)
  • Attaque de Mastercard , Visa et Paypal en représailles au blocage des compte de WeakiLeaks (2010)
  • Lutte contre Acta, accord anti-contrefaçons qui amène les fournisseurs d’accès à  Internet –FAI) à révéler certaines infos privées de leurs clients.
  1. Quelle est sa devise ?

Devise : « Nous sommes Anonymes. Nous sommes légion. Nous ne pardonnons pas. Nous n’oublions pas. Redoutez-nous ». Slogan : « Anonymous est une conscience collective de lutte contre les manipulations de l’esprit ». Il s’agit d’un mouvement qui défend la liberté d’expression sur le web et en dehors.

  1. En quoi est-ce un exemple de contestation 2.0 ?

Il n’y a pas de chef, pas de hiérarchie, pas d’adhésion officielle. Un membre ne connaît jamais plus de trois autres membres (réseau). Les décisions sont prises à l’unanimité…

  1. En quoi peut-on dire qu’ils sont pacifiques ?

Ils bloquent des sites mais ne les détruisent pas.

  1. Ont-ils déjà pratiqué le déni de service distribué ? (DDOS = distributed denial of service)

Oui, c’est un de leur mode d’intervention favori. Ils l’ont utilisé contre Mastercard et contre Visa, par exemple. Pour résumer, il s’agit plus d’une idée qu’une organisation. Certains disent qu’elle succède à WikiLeaks.

Le masque qui caractérise les militants d’Anonymous  est à la fois souriant et inquiétant. Il joue de manière équivoque sur le mythe de l’anonymat sur Internet.

Les militants d’Anonymous jouent avec les paradoxes et bousculent l’ordre établi. « L’anonymat n’existe pas sur Internet, malgré les apparences » répète –t’on à l’envie. Ils montrent, à l’aube de cette nouvelle ère numérique que tout esprit critique n’a pas disparu. De par leur organisation n’importe qui peut se prétendre de ce mouvement pour défendre n’importe quel intérêt en se cachant derrière n’importe quelle idée. C’est leur point faible… et à l’heure du numérique, où l’information se répand comme une trainée de poudre, c’est un vrai danger pour la démocratie. Un pharmakon de plus, en quelque sorte…dont il faut mesurer la portée.