Cultures numériques
dans l’enseignement

2. A partir de l’actualité


2.1.3 Le respect version Google

Google respecte-t-il la réglementation européenne en matière de droit d’auteur et de vie privée ?

Comme on l’a vu dans la réponse 1, à propos des condamnations de Google, sur le principe, ils ne se sentent pas concernées par ces règles européennes. En se basant sur le droit américain (copyright…) ils étendent de fait cette réglementation à l’ensemble de la planète. Par exemple, ils considèrent que c’est à l’éditeur qui ne veut pas être référencé dans Google books de le faire savoir ! Il s’agit de l’opt-out (en français option de retrait) permettant aux éditeurs ou auteurs mécontents de retirer leurs livres, stratégie qui ne repose pas sur une demande d’accord préalable aux ayants-droits, comme en France. Ils ne modifient leurs pratiques qu’une fois condamnés.

L’argumentation de Google est toujours la même. Ils agissent dans l’intérêt de l’humanité (et de leurs clients) Au plus fort de l’affaire Snowden, Vinton Cerf, vice-président emblématique de Google, (accusé de collaboration avec le gouvernement américain) ne craignait pas d ‘appeler les internautes à  se réveiller pour protéger leur vie privée !

Cet article multimédia »De quoi j’me mail ?« apporte une grande diversité de point de vue et précise l’ultimatum adressé par la CNIL à Google.

Ce fait divers est typiquement à l’intersection du droit et de la sécurité (protection de la planète et de chaque individu). D’une manière plus générale, le développement du numérique pose aussi des problèmes énergétiques qui sont tout sauf négligeables (développement soutenable).

Google vient d’ailleurs de faire des déclarations dans le sens d’une prise en compte de ce problème grâce à un parc éolien place à proximité de son nouveau data en Finlande.

train GO

Engagements environnementaux (extrait Wikipedia)

Pour être en accord avec sa politique de développement durable, des services de covoiturages sont organisés et les déplacements entre les bâtiments se font à vélo. Les bâtiments sont surmontés de plusieurs milliers de capteurs solaires. Dans la même visée, au lieu d’employer des tondeuses à gazon pour débroussailler les alentours du googleplex dans des mesures de lutte anti-incendie, l’entreprise a recruté 200 chèvres.

Toutefois cet affichage est mis à mal par la réputation de la société d’être un très grand consommateur d’énergie, par le biais de ses fermes de serveurs.

Fin juin 2011, Google injecte 280 millions de dollars dans l’entreprise SolarCity, ce qui porte ses investissements totaux dans les énergies vertes à 680 millions $.

Fin septembre 2011, Google s’associe à Clean Power Finance et investi 75 millions de dollars pour installer des systèmes d’énergie solaire chez des particuliers dans le but de démocratiser cette énergie auprès des citoyens. Il achète aussi des éoliennes. 

Impact environnemental (Wikipedia)

Selon Alex Wissner-Gross, physicien à l’université Harvard, les requêtes dans Google ont un impact environnemental non négligeable en termes d’émissions de gaz à effet de serre : selon cette étude, deux recherches sur Google génèrent en moyenne 14 g de CO2, soit autant que le fait de faire fonctionner une bouilloire. Selon les propres calculs de Google, ces requêtes ne pèsent que0,2 g. Les fermes de serveurs de l’entreprise sont notamment réputées avoir une consommation, systèmes de refroidissement inclus, représentant plusieurs centrales nucléaires.