Cultures numériques
dans l’enseignement

2. A partir de l’actualité


2.1.2 Pub or not pub ?

Menez une petite enquête sur Google. Les informations sont surabondantes. Vous en trouverez ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Google, mais il s’agit d’un cas d’école car des accords Google-Wikipedia, peu transparents permettent de douter de la neutralité chimérique de cette encyclopédie. Il faut donc aussi absolument chercher ailleurs. Dans des diaporamas dignes de foi ou des infographies, par exemple.

Google a-t-il fait de la publicité lors de sa création en 1998 ? Quels étaient les effets visés ?

La réponse est bien évidemment négative. Du coup, sa présence est apparue comme naturelle, évidente. Cette discrétion est un peu une marque de fabrique. « Tout ce qui n’est pas interdit est autorisé » et « ce qui est pris est pris ». Ces devises ont été appliquées dans de nombreux domaines et la liste des condamnations est révélatrice de leur façon de fonctionner.

Il arrive maintenant que Google fasse de la publicité, mais toujours de manière particulière, comme ici ou là .

Peines et condamnations (extrait de Wikipedia)

  • Le 21 février 2008, Google a été condamné à payer 150 000 € pour contrefaçon.
  • L’Union européenne a infligé plusieurs lourdes amendes à Google pour monopole abusif envers d’autres sociétés minoritaires.
  • La branche vidéo de Google, YouTube, a été plusieurs fois condamnée à des amendes allant jusqu’à 1,6 million de dollars pour diffusions illégales ou non-respect des droits d’auteurs.
  • Le 18 décembre 2009, Google a été condamné à payer 300 000 € de dommages et intérêts aux éditions du Seuil, Delachaux et Niestlé et Harry N. Abrams, ainsi qu’un euro à titre de préjudice au Syndicat national de l’édition (SNE) et à la Société des gens de lettres (SGDL) pour avoir reproduit intégralement et en rendant accessibles des extraits d’ouvrages sans l’autorisation des ayants droit. Le tribunal de grande instance de Paris a également interdit à Google de poursuivre la numérisation d’ouvrages sans l’autorisation des éditeurs.
  • Le 8 septembre 2010, Google est condamné en France pour diffamation par algorithme pour avoir associé certains mots-clés avec les termes « viol », « condamné », « sataniste », « prison » et « violeur ».
  • Le 24 août 2011, Google préfère payer une amende de 500 millions de dollars aux autorités américaines, plutôt que d’être poursuivi par la justice pour avoir fait la promotion de médicaments illégaux.

On peut ajouter un nouveau procès en cours, qui n’est pas cité dans Wikipedia.

6 CNIL européennes mènent une action concertée depuis avril 2013 pour défaut d’information quant à la protection des données personnelles.

 

Discrétion (voici le titre d’une rubrique choisie par Wikipedia dans son article sur Google)

Google est connu pour sa discrétion, voire son silence auprès des journalistes. Un exemple documenté est celui de Mark Jen, un nouvel employé qui arrive chez Google le lundi 17 janvier 2005. Celui-ci crée alors un blog, retraçant ses impressions sur la société. Mais peu à peu, le ton du blog devient contestataire, Mark Jen allant même jusqu’à déclarer que « Les avantages que procure Microsoft au niveau des soins ridiculisent ceux qu’offre Google. ». Le 28 janvier, Mark Jen apprend son licenciement, à cause de son blog. Cet exemple illustre la volonté de discrétion de la société, les journalistes n’arrivant quasiment jamais à décrocher un entretien avec les deux fondateurs, Page et Brin

D’autres éléments peuvent inquiéter sur l’emprise qu’a Google sur le monde numérique et les données personnelles de tous les terriens.

Un autre extrait de wikipédia nous rappelle qu’il ne s’agit plus que d’un moteur de recherche !

« L’entreprise est principalement connue à travers la situation monopolistique de ce moteur de recherche, concurrencé historiquement par AltaVista puis par Yahoo! et Bing, mais également par quelques-uns de ses logiciels emblématiques, tels que Google EarthGoogle Maps ou le système d’exploitation pour téléphones mobiles Android, tout comme par le fait que l’entreprise compte parmi ses fleurons le site de partage vidéo en ligne YouTube.

En 2011, Google possédait un parc de plus de 900 000 serveurs, contre 400 000 en 2006, ce qui en fait le parc de serveurs le plus important au monde (2 % du nombre total de machines), avec des appareils répartis sur 32 sites. Parallèlement, le moteur de recherche Google a indexé plus de 1 000 milliards de page web en 20086. En octobre 2010, Google représente 6,4 % du trafic Internet mondial et affiche une croissance supérieure à celle du web ».